arts numériques

introduction

Il y a longtemps que les arts numériques ne sont plus réservés aux seuls "geeks", "nerds" et autres "super-informaticiens". C'est maintenant une pratique artistique expérimentale très large questionnant les technologies de l’information (l’ordinateur, les réseaux, l’interactivité, les interfaces, les périphériques, le code, les usages) et ses processus.

Benoit Dussart (étudiant) - installation interactive. Le texte change en touchant les formes méta lliques. Les couleurs et la taille du texte changent aux sons perçus de l'environnement direct.

L'ordinateur génère de l'art et il n'est pas qu'un outil transversal. Les arts numériques ne sont pas synonyme d'infographie car ils apportent une réfléxion sur les outils informatiques ainsi que sur l'environnement social dans lequel ils évoluent.

À l’heure actuelle, le spectre des pratiques dans les arts numériques est très large. Entre l’installation immersive, le net-art et les imprimantes 3D, on trouve un ensemble de pratiques, problématiques et technologies hétérogènes dans leur approche, leur production, leur stratégie de visibilité et leur public. Nombreux sont les artistes qui utilisent les outils numériques de manière critique, en raison des mutations profondes produites par l’informatique dans l’ensemble de nos rapports sociaux et de nos usages quotidiens. Soit ils interrogent ces mutations à partir de leur propre médium (peinture, sculpture, écriture, etc), soit ils forcent l’attention sur la spécificité des technologies numériques. (ERG)

C'est l'underground de notre époque, contestation avant gardiste. Être précurseur n'est jamais confortable. Pourtant le numérique peut se révéler défenseur des productions locales, sociales en utilisant des programmes et du matériels open-source proche des préoccupations du citoyen. Cela sans "tuer" l'impression. Au contraire l'hybridation est déjà une voie concrète. (source : Stéphane Noël - St Luc Bruxelles)

Les arts numériques serait un atelier de recherche et d’expérimentation autour des nouveaux médias et des nouvelles technologies. Outre une série d’introductions et d’apprentissages techniques, les étudiant(e)s seraient accompagnés dans le développement de projets incluant des processus interactifs ou génératifs, dans des domaines tels que l’installation, la performance, le design d’objets ou d’interfaces. (source : Marc Wathieu)

Les graphistes formé à la mise en page « papier » sont souvent démunis lorsqu’ils doivent décliner un travail, pensé pour le prépresse, vers les supports du net. Pourtant, le travail en petites équipes ou en free-lance les oblige de plus en plus souvent à prendre en charge le versant « web » d’un projet.

S’il n’est pas nécessaire pour chaque graphiste de devenir programmeur, il doivent pouvoir jouer un rôle d’interface avec les premiers interlocuteurs que sont généralement les intégrateurs, codeurs et webmasters. Cela passe par la compréhension des concepts clés du web, des limitations du support mais aussi des riches potentialités de cet outil de communication sans précédent...

(...) Dans l’inventaire qu’elle dresse, Paola Antonelli (Directrice du Département d’Architecture et de Design du MOMA) invite les images qui font date et sens, dont la forme est dictée par sa fonction et l’utilisation d’outils de création contemporains : le numérique. Un regard sur la discipline qui n’est pas sans évoquer les propos de l’architecte Louis Sullivan, auteur de la formule "Form follow function" et constructeur des premiers gratte-ciels américains.

Il est difficile de dire si nos futurs étudiants sont demandeurs ou non, puisque pour l'instant, l'ESA St Luc ne met pas grand chose en place pour attirer ce type de population. Les débouchés sont nombreux surtout si on propose plusieurs types de modules.

La plupart des offres d'emplois sont dans le webdesign. Selon l'Onem, développeur en webdesign fait partie de la liste des métiers en pénurie actuellement. Beaucoup de nos étudiants, après l'initiation au languages de web en 3e graphisme on décidé de poursuivre dans cette voie grâce à la formation Corail du forem. Beaucoup ont trouvé un boulot dans ce secteur.

S'il y a un secteur professionnel où la demande est forte, c'est bien dans les arts numériques (au sens large). Avec certitude, qu'on le veuille ou non, il dessine le chemin de l'avenir pour pratiquement toutes nos options. Aujourd'hui, aucun professionnel de la communication visuelle ne peut se passer du numérique comme outil. Mais le numérique est également un art à part entière, avec ses critères, ses champs d'application et ses nouveaux enjeux. Il envahit notre univers, dessine l'avenir, dans la rue, sur nos écrans, dans les écoles, dans les galeries, les festivals, les foires d'art contemporain et les musées. Il s'inscrit dans une logique actuelle d'expérimentation, d'interactivité et de professionnalisation.

Le numérique est un secteur porteur, tant au niveau artistique qu'au niveau professionnel. Les Communautés française et flamande ont d'ailleurs décidé de lancer un grand festival de l'art numérique dès cette année. (Joëlle Milquet)

Le futur Pôle Créatif à Bavière. La bonne nouvelle pour Liège restera sans doute l’octroi d’une enveloppe de 28,5 millions d’euros attribués au dossier du Pôle Créatif à Bavière. Les Fonds Feder vont donc concrétiser le projet de requalification du quartier d’Outremeuse. En quoi consistera ce pôle ? Une Maison de la création dédiée aux artistes et au co-working sera édifiée non loin d’une Pépinière d’entreprises ouverte aux start-ups. Cette dernière sera surtout orientée vers le secteur du livre, c’est-à-dire, le numérique, l’infographie, l’illustration, le livre augmenté. A deux pas de Saint-Luc, de la Faculté d’Architecture, l’activité des futures entreprises culturelles ira aussi de paire avec le Hub Créatif de Meuse Invest. Enfin, le Centre de ressources des Chiroux serait déplacé pour répondre aux exigences d’une bibliothèque contemporaine : développement numérique, facilité d’accès couplé à un retour prêt possible 24h/24.

Hans Ulrich Obrist, curateur: "Je discutais récemment avec Tim Berneers-Lee, l'inventeur du World Wide Web. Son plus grand regret est qu'Internet a été confisqué par le commerce. Les musées doivent œuvrer pour que la culture reste comme une version originale du Web, un lien de flânerie accessible à tous." (source : Le Vif)

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